S’offrir une villa au bord de l’eau dans les Pouilles, un chalet dans les Alpes autrichiennes ou même un petit pied-à-terre dans une capitale européenne…Presque tout le monde en rêve. Mais avant de vous lancer dans l’aventure, mieux vaut être bien renseigné ! 

Résidence secondaire ou investissement locatif ? 

Premier point à examiner : les raisons de votre acquisition immobilière à l’étranger. Vous voulez vous offrir une résidence secondaire ou réaliser un investissement locatif ? C’est une question à ne pas négliger. Sachez que l’impôt sur les revenus locatifs, même provenant d’un pays étranger, reste dû en France. Par ailleurs, même si vous souhaitez seulement investir, n’achetez jamais un bien sans le visiter en vous rendant sur place. Les visites virtuelles réservent parfois de mauvaises surprises et ne permettent pas de se rendre compte de points fondamentaux comme l’environnement. Si vous souhaitez vous lancer dans la location, il est recommandé de faire appel à une agence immobilière locale pour gérer le bien au quotidien. Cela vous évitera de devoir prendre l’avion pour régler la moindre tracasserie ou signer les baux régulièrement…

Comprendre la fiscalité locale

Pour attirer les investisseurs étrangers, de nombreux pays comme le Portugal ou la Belgique ont mis en place une législation avantageuse à coup d’exonérations fiscales. Mais pour profiter de ces dispositifs, il faut souvent accepter plusieurs conditions. Par exemple, il faut parfois faire de votre nouvel achat immobilier votre résidence principale, ce qui suppose de passer au moins six mois de l’année dans le pays d’accueil. Certains pays exigent même la revente de tous les biens immobiliers en France. Si d’autres se montrent plus souples, ils peuvent aussi vous imposer de nombreuses taxes locales. 

Anticiper la revente  

Avant d’acheter, renseignez-vous impérativement auprès d’un notaire, d’un avocat ou d’un expert local : selon le pays où vous avez décidé d’investir, les règles ne sont pas les mêmes. Par exemple, si le pays a signé une convention fiscale bilatérale avec la France, c’est là qu’il faudra payer l’impôt sur la plus-value lors de la revente du bien immobilier. Si ce n’est pas le cas (comme au Monténégro ou au Pérou), il faudra payer la taxe à la fois en France et dans le pays où se situe votre bien…

La question de l’emprunt 

Dernier point de vigilance, le prêt à la banque. Tout le monde ne dispose pas de fonds permettant d’acheter “cash”. Mais faut-il emprunter en France ou dans le pays d’accueil ? En France, la démarche sera un peu plus longue car la banque demandera une hypothèque sur un bien dans l’Hexagone pour se couvrir en cas d’impayé et les estimations prennent parfois un peu de temps. Emprunter à l’étranger sera plus rapide mais vous avez de grandes chances d’être confronté à des frais de dossier importants, en plus des taux d’intérêts qui varient selon les pays, parfois en défaveur des non-résidents. Certains pays comme les Etats-Unis exigent aussi un apport personnel d’au-moins 30% de la valeur du bien. Pour vous y retrouver, n’hésitez pas à faire appel à un courtier spécialisé dans l’investissement à l’international.