Vivre en ville, mais à son rythme, à la fois loin du bruit et de l’agitation et à proximité des commerces et des transports…Voilà l’environnement urbain qui fait rêver les Français, selon notre enquête exclusive*.

Quelle est la ville idéale en France ? Vaste question ! Certains n’imaginent poser leurs valises que dans une métropole, synonyme d’anonymat et d’effervescence. D’autres fantasment sur l’image d’Épinal du petit village avec son clocher typique où chacun se connaît et se reconnaît. Avec ses 34 968 communes, le territoire recèle un éventail de possibilités presque infini, que l’on aime la mer, la montagne ou les grandes cités contemporaines. 

La majorité des Français ont pourtant une idée bien précise de leur ville idéale. Dans une enquête réalisée par l’institut de sondage Harris Interactive, ils évoquent spontanément un espace de verdure, calme et peu dense, offrant à la fois sécurité et accès aux loisirs, aux commerces de proximité et à l’emploi. « Une ville où la sécurité est assurée et certaine, une ville fleurie où les habitants respectent les espaces naturels, où la circulation est autorisée mais seulement pour les bicyclettes et les piétons », explique ainsi l’un des sondés. 

Une petite ville bienveillante

Sans surprise, les zones à faible densité de population correspondent mieux à cette image idyllique que les grandes métropoles : 72% des personnes interrogées se disent attirées par les petites villes de moins de 20 000 habitants. « Une petite ville de province, pas trop loin de la mer ou de la montagne, si possible au soleil, avec de l’animation et de la culture. Des petits supermarchés qui vendent surtout des produits locaux tels que les fruits et légumes, tout cela dans le calme et la bienveillance », décrit l’une d’entre elles.

De même, 68% des interviewés aimeraient vivre dans une commune de zone rurale de moins 2 000 habitants, ce qui correspond d’ailleurs à la grande majorité des villes françaises. À l’inverse, 63% disent ne pas sentir attirés par l’agglomération parisienne, symbole de la grande métropole par excellence. Et seuls 27% se projettent dans les villes de 100 000 habitants et plus (hors Paris).

Les jeunes à la ville, les seniors à la campagne 

Cette attraction pour les villes rurales ou leur extrême inverse — la grande ville — dépend largement des générations. Ainsi, les moins de 35 ans rejettent moins l’idée de vivre dans une grande agglomération. Ils sont près de la moitié (49%) à se dire attirés par les villes de plus de 100 000 habitants…contre seulement 12% des 50 ans et plus. 

Dans l’ensemble, si les Français n’avaient pas le choix et devaient vivre dans une ville à forte densité de population, ils opteraient d’abord pour la périphérie proche (44%) ou pour un quartier un peu excentré (40%). En toute logique, moins d’un tiers des Français (31%) se disent attirés par les zones de centre-ville.

Accessibilité et vie culturelle, les maîtres mots de l’idéal urbain

Les Français séduits par les villes de plus de 100 000 habitants mettent en avant un certain nombre d’arguments. Première raison invoquée par 42% des personnes interrogées : la diversité des activités culturelles proposées (musées, cinémas, concerts…). Plus de 30% évoquent aussi la présence des bars, restaurants et discothèques ou l’offre sportive et associative, et 23% les horaires étendus des magasins. C’est tout l’avantage d’une grande ville : hors crise sanitaire, on peut dans la même journée manger japonais, faire une virée shopping et se lancer dans l’apprentissage de la boxe anglaise. 

Autre atout majeur de la grande ville : l’accessibilité. Pour 38% de la population, le fait de pouvoir rejoindre une multitude d’activités à pied ou par les transports en commun est une raison suffisante pour vivre dans une agglomération. Ce chiffre grimpe même jusqu’à 43% chez les femmes et les plus de 50 ans. 

Mais ces points forts sont nuancés par plusieurs inconvénients, comme le bruit, cité par 53% des sondés comme le frein principal à la vie en ville. Autre raison majeure pour fuir les grandes agglomérations : la pollution, rédhibitoire pour 48% de la population qui semble peu attirée par les pots d’échappement. Enfin, habiter dans un grand ensemble urbain a souvent un impact sur le coût de la vie. Ce seul argument pousse 37% des Français à bouder les grandes villes. 

Septembre 2021


*Enquête Harris Interactive pour L’Immo, réalisée du 26 juillet au 2 août 2021 auprès d’un échantillon de 1012 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.