Un achat immobilier ne devient rentable qu’à partir d’un certain délai. Voici les critères à prendre en considération pour limiter la casse si vous devez revendre plus vite que prévu.
En général, lorsqu’on décide d’investir dans l’achat de sa résidence principale, c’est un projet s’inscrivant sur le long terme. A court terme, il est en effet plus intéressant et plus pratique de passer par une location, que vous pourrez quitter rapidement et sans frais.
On considère en effet qu’il ne faut pas revendre avant un délai moyen de six ans pour rentabiliser son investissement. Cette durée varie en fonction de la situation de l’immobilier au niveau local. Dans une ville où la demande de logement est très forte, le retour sur investissement sera moins long. Idem si votre emprunt est de courte durée : plus vous empruntez sur une longue durée, plus il faudra attendre avant de rentabiliser votre investissement. Néanmoins, il existe toujours un délai incompressible durant lequel l’achat sera moins avantageux que la location, essentiellement en raison de nombreux frais fixes.
Amortir les frais fixes
Car lorsque vous achetez une maison ou un appartement, vous n’avez pas que son prix à régler. Même si vous avez un apport suffisant pour acheter sans crédit, il faudra régler les frais de notaire (soit environ 7% du prix du bien), la taxe foncière, ou encore les frais de copropriété. Pour l’immense majorité qui passera par un emprunt, il faudra aussi compter les intérêts du crédit, les frais de dossier de la banque, le coût de la garantie d’emprunt, et l’assurance du prêt. Sans oublier les frais d’agence (entre 3 et 10% en général), ou encore les travaux d’aménagement, d’entretien, ou de rénovation… Au total : plusieurs dizaines de milliers d’euros qu’il faut sérieusement prendre en considération.
En plus de ces frais fixes, il faut également prévoir d’éventuelles pertes en épargne. En effet, l’apport que vous investissez dans l’achat d’un bien immobilier ne vous rapportera plus de revenus, même si ces pertes en épargne seraient très limitées au vu des taux d’intérêt actuels.
L’exonération de taxe sur la plus-value
Dans certaines situations, on peut malheureusement être contraint de revendre son bien immobilier plus vite que prévu, par exemple en cas de séparation ou de divorce, de chômage, de décès du conjoint ou encore dans le cadre d’une mutation professionnelle imprévue. S’il n’existe pas de solution miracle dans ces cas de figure, il est possible de limiter les pertes, par exemple en louant votre bien durant un certain temps jusqu’à atteindre le point d’équilibre de votre projet immobilier.
Si cette option n’est pas envisageable, il faut essayer de voir le bon coté des choses : les indemnités de remboursement anticipé (IRA) de votre prêt ne peuvent être exigées si la revente de votre bien est liée au décès d’un des co-emprunteurs, à un changement de lieu d’activité professionnelle, ou à la cessation professionnelle de l’un des emprunteurs.
Enfin, si vous avez acheté un logement sur plans ou que vous étiez en train de construire votre maison en vue d’en faire votre résidence principale, il peut arriver que vous deviez revendre ce bien avant même d’avoir pu y vivre. Sachez que vous pouvez quand même bénéficier de l’exonération de la taxe sur la plus-value dans les situations suivantes : divorce, de rupture de Pacs ou de concubinage, décès du conjoint ou mutation professionnelle.