Acheter une place de stationnement souterrain ou un garage en vue d’une location est une façon astucieuse de faire fructifier ses revenus.

Tarifs de stationnement élevés, réduction du nombre d’emplacements sur la voirie, absence de places de parking dans les immeubles anciens et les quartiers historiques…Se garer dans les grandes villes n’est pas toujours une partie de plaisir. Encore plus dans un contexte où les autorités favorisent désormais l’utilisation des transports en commun et les mobilités douces. 

Pourtant, certains n’ont pas d’autres solutions que d’utiliser leur véhicule quotidiennement. De plus en plus de personnes sont donc à la recherche de places de stationnement à louer. Mais entre une place de parking en extérieur, une place couverte ou un box, les prix peuvent varier fortement. La localisation du parking (en hypercentre, près des transports en commun ou des centres d’affaires), la sécurisation des lieux (vidéosurveillance, gardien, badge) et bien sûr, la ville d’achat influencent également le prix. Par exemple, à Paris, le prix moyen d’un box se situe à 35 000€, mais il peut grimper jusqu’à 75 000€ s’il est très bien situé, alors qu’il ne dépassera généralement pas 20 000€ dans l’hypercentre de Rennes ou d’Avignon. Logiquement, les villes où les transports en commun ne sont pas aussi denses qu’à Paris sont les plus attractives.

Une multitude d’avantages… 

Pour un acheteur qui souhaite faire de l’investissement locatif, le coût de départ d’un parking est bien moins élevé qu’un logement, avec un taux de rentabilité très intéressant. Comptez en moyenne 150€ par mois pour une location de parking à Paris et 70€ à Avignon et Rennes. Dans les quartiers les plus prisés de la capitale (Marais, 7e et 16e arrondissement…), le loyer d’un parking peut même frôler les 500 € mensuels.

Mais l’avantage de ce type d’investissement n’est pas seulement financier. Investir dans un parking, c’est aussi gagner en tranquillité d’esprit. Aucun frais d’entretien et de réparation à l’horizon. Pas de coup de téléphone du locataire pour changer le chauffe-eau en urgence. 

Par ailleurs, la location d’une place de stationnement n’étant pas liée au logement principal du locataire relève du Code civil et non du Code de l’habitation. Conséquence ? Les règles sont beaucoup plus souples que pour une maison ou un appartement. Ainsi, la loi ne fixe pas de délai spécifique pour la résiliation d’une location de garage ou parking sans habitation par le locataire. Le montant du loyer, la durée du bail ou les conditions de préavis peuvent être librement négociées entre les parties. Si aucune durée de bail n’est prévue, la location est à durée indéterminée et chaque partie peut y mettre fin quand elle le souhaite, sans avoir à justifier sa décision.

… et quelques points de vigilance

Evidemment la location d’une place de parking a aussi quelques contraintes. D’abord, il faut savoir que le “turn-over” sur ce genre de bien est plus important que dans le cadre de la location d’un logement. La durée de location se limite souvent à quelques mois, il faudra donc trouver régulièrement de nouveaux locataires et renouveler les opérations administratives. Une opération plus chronophage que réellement coûteuse.

Notons aussi que la fiscalité sur ce type de bien n’est pas négligeable. Il faudra payer une taxe foncière (et une part de taxe d’habitation si le parking est rattaché à un logement) comme pour un logement classique et déclarer les revenus locatifs. Pour cela, il existe deux possibilités : soit sur la déclaration de revenus sous le régime de l’imposition réelle, soit sous le régime dit du “micro-foncier”, réservé aux contribuables dont le revenu foncier annuel brut n’excède pas 15 000€ par an et qui permet de bénéficier d’un abattement de 30 %.

Dernier inconvénient : la part incompressible des frais de notaires peut peser lourd dans la balance d’un tel investissement. Ils peuvent en effet représenter jusqu’à 20 % du montant de l’acquisition si celle-ci représente moins de 20 000€ . Pour un parking, un box ou un garage de 15 000€, comptez 2 500€ de frais de notaire, soit près de 17 % du prix d’achat.