L’effervescence du marché immobilier de l’ancien ne s’est pas démentie depuis le début de l’année 2021, avec une forte hausse de la demande aussi bien pour l’achat d’une résidence principale que secondaire. C’est ce que révèlent les chiffres dévoilés par CENTURY 21.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le marché immobilier en France se porte bien. Même très bien, puisque le secteur est encore plus dynamique qu’avant la pandémie. Le volume des ventes du premier semestre 2021 dans l’ancien est en effet supérieur (+6%) à celui enregistré au premier semestre 2019, année pourtant considérée comme exceptionnelle. Parallèlement, les prix moyens au m2 progressent dans tout l’hexagone : +6,8% pour les maisons et +4% pour les appartements, soit de nouveaux records historiques (en moyenne 2306 € le m2 pour une maison et 3783 € le m2 pour un appartement).
Un dynamisme renforcé par des taux d’emprunt exceptionnellement bas. « Les ménages peuvent emprunter plus et donc acheter un peu plus grand. Les taux permettent aussi à des catégories socioprofessionnelles plus modestes d’avoir enfin accès au crédit et de passer du statut de locataire à celui de propriétaire », analyse Laurent Vimont, président de Century 21 France.
Une redéfinition de la qualité de vie
Second phénomène qui explique la vitalité du marché immobilier : la volonté des Français de changer de cadre de vie pour gagner en confort. Presque tous sont à la recherche d’une plus grande surface et d’un espace extérieur, pour respirer hors de la ville.
Pour y parvenir, ils quittent de plus en plus les hypercentres pour les proches banlieues ou les villes moyennes situées à seulement quelques kilomètres de leur lieu de vie actuel. « Les Français savent qu’ils pourront désormais télétravailler plusieurs jours par semaine. Ils acceptent donc de passer plus de temps dans les transports lorsqu’ils doivent se rendre au bureau », explique Laurent Vimont. Ceux qui en ont les moyens se mettent au vert en s’offrant une résidence secondaire, dont le volume d’achat a bondi de 14,5% au premier semestre.
Autre donnée révélatrice de ces nouveaux enjeux : la hausse des acquisitions destinées à l’investissement locatif, qui atteignent aujourd’hui un niveau record (30,5% des transactions). L’explication est simple : la pierre représente toujours une valeur refuge. « Les acquéreurs anticipent la baisse des pensions de retraite pour se constituer un petit bas de laine et un complément de revenus », poursuit le président de Century 21 France.
Accalmie sur le marché parisien
Conséquence de ces arbitrages : pour la première fois depuis des années, l’immobilier parisien est en très léger recul. « Le marché est passé de la frénésie à la raison », résume Laurent Vimont. Les prix ont reculé de 3,6% par rapport au premier semestre 2020 pour s’établir en moyenne à 10 287€/m². Preuve de cette accalmie, le délai de vente moyen dans la capitale est passé à 70 jours, contre 66 à la même période l’année dernière.
Il faut dire que depuis la pandémie, la capitale devient de plus en plus une ville de placements et de pied-à-terre. Au premier semestre 2021, le nombre de résidences secondaires y a ainsi augmenté de 30%, tandis que les investissements locatifs ont représenté 32,3% des transactions.
Mais attention, cette évolution pourrait n’être que passagère. « Il est difficile de se projeter sur le long terme dans la mesure où les investisseurs étrangers ne sont pas encore revenus en France », prévient le président. Pas de doute : la Ville-Lumière devrait encore longtemps briller de mille feux.