Être le moins dépendant possible, voilà un vœu cher aux personnes âgées ou en situation de handicap. Pour éviter les accidents, des travaux sont souvent indispensables afin d’adapter son logement. D’autant qu’il existe tout un panel d’aides pour les financer. Petit tour d’horizon.
Quels travaux entreprendre ?
- Premier point de vigilance : l’éclairage. Une mauvaise luminosité peut favoriser la chute. Il faut donc penser à multiplier les sources de lumière qui s’allument par détection de mouvement.
- Les escaliers peuvent être un véritable calvaire. Il est donc conseillé d’aménager le rez-de-chaussée pour y vivre au quotidien. L’installation d’un monte-escalier peut aussi faciliter les déplacements d’un étage à l’autre mais l’opération est coûteuse et complexe.
- Pour faciliter le passage aux toilettes et dans la salle de bain, l’installation de barres d’appui est conseillée. La mise en place d’un rehausseur pour les toilettes est un plus. Pensez aussi à un siège mural pour la douche et aux tapis antidérapants.
- Les chutes constituent plus de 80% des accidents de la vie courante et représentent le premier facteur d’hospitalisation ou de départ en établissement spécialisé. Pour les éviter, ne posez pas trop d’objets au sol. Privilégiez les rangements muraux et organisez les en fonction de la fréquence d’utilisation des produits. Dans la chambre, il peut être intéressant de surélever son lit pour passer plus facilement d’une position assise à debout. Autre option pour faciliter le quotidien : la pose de volets roulants automatisés.
Quelles aides éventuelles ?
L’Anah : Les personnes propriétaires avec de faibles revenus peuvent bénéficier d’aides de l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) pour les travaux d’aménagement du logement en cas de perte d’autonomie. La subvention est comprise entre 35 et 50 % du montant des travaux, mais elle est plafonnée à 20 000 euros. Plus de détails : ici.
La PCH : Pour les personnes en situation de handicap de moins de 60 ans, il est possible de bénéficier de la PCH (Prestation de compensation du handicap), gérée par les départements. Cette aide peut financer tout ou partie des travaux d’adaptation du logement, dans la limite de 10 000 euros et pour une durée maximale de 10 ans. Si la somme attribuée ne permet pas de tout financer, le demandeur peut faire appel au Fonds Départemental de compensation (FDC).
L’APA : Le département propose aussi (sous conditions de ressources) une aide financière pour soutenir les personnes de plus de 60 ans qui souhaitent réaliser des travaux d’adaptation de leur logement. L’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) sert à payer en totalité ou en partie les dépenses nécessaires pour le maintien à domicile.
Les caisses de retraite proposent aussi des aides spécifiques pour les personnes ne bénéficiant pas de l’APA. Par exemple, la Cnav propose le Plan d’actions personnalisé, plafonné à 3 000 euros par an. La Carsat, MSA et le RSI accordent également des aides financières.
L’État accorde un crédit d’impôt pour les dépenses d’équipement ou les travaux d’adaptation du logement dans les résidences principales de personnes âgées ou en situation de handicap. Elles donnent droit à un crédit d’impôt de 25 % de l’investissement. Le plafond est de 5 000 euros sur cinq ans.
Les CICAT (Centre d’information et de conseil sur les aides techniques) ont pour mission d’informer et conseiller gratuitement les personnes âgées ou en situation de handicap et leur entourage en cas de perte d’autonomie. Plus de détails : ici.
Les collectivités territoriales : Certaines régions, départements ou communes accordent des aides, des prêts ou des subventions. Pour savoir si des aides sont accordées où vous habitez, contactez l’Adil (Agence départementale pour l’information sur le logement).