Double ou triple vitrage ? Huisseries en bois, en aluminium ou en PVC ? Pas toujours facile de bien choisir ses fenêtres pour réduire son empreinte environnementale. Décryptage.  

Tout le monde le sait, la meilleure énergie, c’est celle que l’on ne dépense pas. Pour maîtriser ses dépenses énergétiques, le plus important est donc d’isoler correctement son logement, pour limiter les déperditions de chaleur l’hiver et préserver un environnement frais l’été. Cela passe évidemment par la rénovation des fenêtres. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de l’énergie), ces dernières représentent de 10 à 15% des pertes de chaleur dans une maison. Il faut donc choisir avec attention ses parois vitrées et les menuiseries les accompagnant. 

Quelle différence entre le double et le triple vitrage ? 

Le double vitrage classique a un pouvoir isolant deux fois supérieur au simple vitrage, grâce à la fine lame d’air située entre les deux parois de verre. Cette capacité isolante est exprimée en W/M2.K. Plus ce chiffre est proche de zéro, plus le pouvoir isolant de la vitre est important. C’est l’élément à prendre en compte quand vous achetez vos matériaux.

Le double vitrage VIR (vitrage à isolation renforcée), qui est désormais standard, présente un pouvoir isolant deux à trois fois supérieur à celui du double vitrage classique, donc quatre fois supérieur au simple vitrage. La lame entre les deux vitrages est en effet remplie d’argon (un gaz rare non toxique et à faible émission de CO2) et d’une fine couche transparente (généralement à base d’argent) qui est déposée sur l’une des faces du verre. Cela permet de réduire le coefficient de transmission thermique, tout en garantissant une luminosité optimale.  

Le triple vitrage – qui est constitué de trois verres emprisonnant deux lames d’argon – bénéficie d’un coefficient de transmission thermique encore plus bas. En revanche, le facteur solaire (Sw) est modifié et le coefficient de transmission lumineuse est souvent moins bon que celui du double vitrage. Conséquence : vous allumerez plus souvent la lumière et consommerez plus d’électricité.

Autre contrainte avec le triple vitrage : la pose des huisseries impose des contraintes mécaniques, notamment à cause du poids de la fenêtre. Il faut donc des encadrements renforcés, ce qui est plus coûteux et nécessite de faire appel à des entreprises spécialisées.

Quel matériau pour les menuiseries ? 

Pour les huisseries, trois possibilités existent sur le marché : le bois, le PVC et l’aluminium. Au-delà des considérations purement esthétiques, chacun de ces matériaux présente des avantages et des inconvénients d’un point de vue écologique. Il faut donc prendre en compte aussi bien les capacités isolantes que l’impact sur l’environnement. Le PVC est un excellent isolant, très économique, mais c’est une matière première non renouvelable dont la fabrication entraîne une consommation d’énergie très importante, mais aussi la production de gaz toxiques et de métaux lourds. 

L’aluminium, s’il n’est pas renouvelable, est recyclable. En Europe, on estime que les fenêtres aluminium intègrent 30 à 40% de matière issue du recyclage. Cependant, leur fabrication nécessite une grande quantité d’énergie et entraîne des émissions de polluants lors de la production et lors du recyclage (microparticules, dioxyde de carbone…). 

Le bois est le matériau qui impacte le moins l’environnement. Et de loin, même s’il est plus coûteux que le PVC. Il n’a pas d’impact sur la santé lors du processus de confection des menuiseries et permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En revanche, il faut faire attention à l’origine de ce bois, afin qu’il soit issu de forêts avec un renouvellement important de la ressource…Le plus simple est encore de s’assurer que le bois des huisseries soit labellisé BUE (Bois de l’Union Européenne), ce qui garantit sa traçabilité au niveau international.