Désormais, le financement participatif permet aux particuliers d’investir dans l’immobilier. Voici les avantages et les inconvénients de ce type de placement.
En 2022, qui n’a jamais participé à une campagne de crowdfunding ? Pour aider à financer un spectacle, l’ouverture d’un restaurant, le lancement d’une start-up, une opération chirurgicale… Le financement participatif se décline à toutes les sauces et permet de récolter quelques centaines comme quelques millions d’euros.
Le secteur immobilier s’est adapté à ces nouvelles pratiques. Désormais, les promoteurs et marchands de biens immobiliers lancent eux-mêmes des campagnes auprès des particuliers en leur proposant d’investir dans des projets immobiliers d’envergure dont le financement était jusqu’ici réservé aux investisseurs institutionnels. Le but ? Récolter des fonds pour constituer un apport suffisamment important (5% à 10% de fonds propres, voire 25% dans certains cas) et convaincre une banque de financer une opération immobilière. Pour les investisseurs particuliers, c’est l’occasion de faire fructifier rapidement son épargne.
Les taux de rentabilité varient de 5% à presque 10% selon les professionnels du marché. Concrètement, pour un investissement de 10 000 euros sur deux ans, à un taux d’intérêt brut de 10%, le particulier se verra rétribuer de 1 400 euros après paiement des impôts sur les capitaux (seulement sur les intérêts), soit un rendement net de 7%.
Plusieurs types d’opérations concernées
Le crowdfunding immobilier peut servir à financer quatre types d’opérations :
- La construction de nouveaux logements (souvent plusieurs dizaines de lots)
- L’aménagement de logements, de bureaux ou de commerces
- La réhabilitation ou la surélévation d’un immeuble
- Une vente à la découpe
Concrètement, un particulier investit une somme allant de plusieurs centaines ou milliers d’euros pour aider au financement d’un projet qui lui paraît viable. En échange, le promoteur s’engage à lui rembourser sa mise de départ et à lui verser en suppléments des intérêts sur la somme qu’il a accepté d’investir. Entre la collecte et le remboursement, il faut compter en moyenne deux ans.
Avec un avantage pour l’investisseur : il est propriétaire d’une créance et non d’un bien immobilier, ce qui signifie que son placement n’est pas soumis à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Un investissement qui comporte une part de risque
Attention, le crowdfunding immobilier est un placement financier risqué, puisque les particuliers peuvent perdre entièrement la somme qu’ils avaient investie. Car la règle est très claire : les investisseurs prennent le risque que le promoteur ou marchand de biens soit confronté à un défaut de paiement. A noter toutefois qu’avant d’héberger une campagne, les plates-formes spécialisées évaluent la solidité financière du promoteur et sa capacité à honorer ses engagements (respect des délais de livraisons).
Finalement, le risque le plus important en matière de crowdfunding immobilier, c’est le retard. Car les professionnels ne remboursent les capitaux qu’à la fin de l’opération immobilière, c’est-à-dire après la vente des biens construits ou rénovés, et il faut souvent attendre quelques mois de plus pour récupérer sa mise.