Avec l’envolée des prix de l’énergie, de nombreux Français cherchent des solutions pour réduire les coûts. Parmi les différentes options, les panneaux solaires ont le vent en poupe. Un investissement lourd mais rentable sur le long terme.

Installation thermique ou photovoltaïque ? 

Peu de personnes le savent mais il existe plusieurs types de panneaux solaires : les panneaux dits “thermiques” et les panneaux photovoltaïques (PV). La différence ? Les premiers produisent de la chaleur, les seconds de l’électricité. Concrètement, les panneaux thermiques servent le plus souvent à la production d’eau chaude sanitaire (pour la salle de bain ou les radiateurs en fonte), tandis que les PV sont utilisés pour la production d’électricité qui servira aussi bien à la lumière, aux appareils électroménagers ou encore à l’alimentation des radiateurs électriques ou à celle des plaques de cuisson chauffantes. 

Le prix et la puissance

Que faut-il que vous installiez exactement ? Combien cela va-t-il coûter ? En réalité, tout dépend de vos besoins en électricité et donc de la puissance de votre installation, que l’on exprime en Kilowatt Crête (kWc). En moyenne, les panneaux solaires dernière génération sont capables de produire entre 1 kWc par m² et 2 kWc par m². Par exemple, une installation PV de 25 m² peut produire environ 2 500 kWh en un an, soit la consommation électrique d’une famille de quatre personnes (sans compter le chauffage et la production d’eau chaude). Il est recommandé de recourir à une installation de 3 kWc pour viser l’autosuffisance, soit un investissement de 9 000€ à 12 000€. Si vos besoins sont plus importants, la puissance de  l’installation photovoltaïque peut grimper jusqu’à 9 kWc. Et son prix avec : comptez 19 000€ à 25 000€.

Notez aussi qu’il faudra remplacer l’onduleur solaire tous les dix ans en moyenne. Une opération qui peut être facturée 1000€ à 2000€. Les autorités administratives nationales et locales, conscientes des coûts d’investissement, ont mis en place un système d’aides et de subventions pour inciter les particuliers à se lancer dans l’aventure photovoltaïque.

Les démarches administratives 

Deux étapes sont absolument incontournables : 

  • Une demande d’autorisation d’urbanisme : avant d’installer vos panneaux photovoltaïques, il faudra en informer la mairie en déposant une demande de travaux préalable (Cerfa 13703*07) avec tous les documents correspondants. Si la mairie ne nous a pas répondu un mois après le dépôt de votre demande, cela signifie que votre demande  a été acceptée. C’est la règle du “silence vaut acceptation”.
  • Le raccordement au réseau électrique : il y a de très fortes chances que votre installation excède vos besoins en électricité. Vous souhaiterez donc sûrement en vendre le surplus. Pour cela, il faudra au préalable que votre installation soit raccordée au réseau : vous devrez en faire la demande auprès d’Enedis. L’organisme vous demandera alors de lui transmettre l’attestation Consuel pour certifier de la conformation de votre installation électrique.

La question de la fiscalité 

C’est le petit détail auquel personne ne pense avant de faire installer des panneaux photovoltaïques à domicile. Si votre installation PV est supérieure à 3 kWc ou qu’elle est affectée à une activité professionnelle, les revenus issus de votre production d’électricité (après revente de votre surplus à EDF) sont imposables. Ils devront donc faire l’objet d’une mention lors de la déclaration de vos revenus annuels dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) dans le cadre du régime de la microentreprise (formulaire 2042C Pro).

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site gouvernemental photovoltaique.info.