Trier, jeter, ranger, donnez… Nous l’avons tous fait pendant la pandémie. L’occasion de s’occuper, mais aussi de faire le point sur nos envies, nos besoins et nos attentes.
Qui aurait pu croire qu’un jour le rangement serait à la mode ? Souvenirs pénibles d’enfance et d’adolescence, le fait de ramasser ses affaires, de les trier et de les aligner dans le bon ordre est pourtant devenu un phénomène mondial depuis quelques années. Une pratique popularisée par la consultante japonaise Marie Kondō, qui a développé sa propre méthode de rangement feng-shui — le KonMari — et est classée parmi les femmes les plus influentes du monde, selon le magazine Forbes. On voit apparaître de nouveaux métiers comme celui de coach en rangement, tandis que les émissions télé fleurissent… Bref, on assiste à une véritable emballement pour le rangement.
Mais c’est quoi « ranger » précisément ? Le Larousse y va de son explication. « Ranger (verbe transitif) : disposer des choses dans un ordre déterminé. » Car mettre de l’ordre là où il n’y a que pagaille n’est pas qu’une corvée, c’est aussi l’occasion de faire un point sur soi, ses émotions et son parcours de vie et trouver une forme de sérénité. Dans un monde consumériste, nous sommes tous tentés d’accumuler les objets : magazines, vêtements, ustensiles de cuisine… Souvent, nous les entassons pour les faire rentrer dans nos espaces étriqués, jusqu’à les oublier.
Des catégories et des sacs poubelles
Résultat, bibelots et vêtements que nous ne portons plus s’accumulent dans nos greniers, nos caves et nos placards. Nous avons à chaque fois le même réflexe : refermer la porte aussi vite que nous l’avons ouverte par peur de voir les fragiles piles nous tomber sur la tête. Or faire de l’ordre nous ramène à l’essentiel, à ce qui nous est indispensable au quotidien, mais aussi à nos obligations. Ainsi, le simple fait de ranger ses papiers administratifs apporte satisfaction et sérénité. D’où cet engouement pour le KonMari.
Il faut donc ranger. Ou plus exactement prendre des décisions et faire du tri. Car qui dit rangement dit aussi se séparer des objets dont on ne sert pas. Le plus simple selon Marie Kondō ? Fonctionner par catégorie : livres, vêtements, papiers, souvenirs et objets divers.
La première étape consiste à rassembler au sol dans une pièce tous les objets d’une même catégorie et mettre en sac ce dont on veut se débarrasser. En cas de doute sur l’utilité d’un objet — oui, cette lampe est absolument hideuse mais elle rappelle ce formidable après-midi en famille à la brocante — il faudra déterminer ce qu’il éveille chez vous. Si vous y êtes parfaitement indifférent, jetez-le. Mais s’il vous apporte de la joie, conservez-le.
Loin des yeux, loin du cœur
Après cette étape cruciale, encore faut-il ranger ce que nous avons décidé de garder. Mais pour éviter de retomber dans nos anciens travers, il faut privilégier ce qui peut être vu. Après tout, l’adage le dit : « Loin des yeux, loin du cœur ». Pour les vêtements, optez pour un pliage vertical et un classement horizontal et par couleur, et trouvez une place précise à chaque objet, de la bougie au cadre photo. A chaque fois qu’un objet est déplacé, prenez le temps de le remettre tout de suite à sa place. Vous deviendrez ainsi une fée du logis.