Le volatile fait son grand retour dans les jardins citadins. Mais attention, s’il existe de nombreux avantages à avoir une poule à la maison, il y a aussi des règles de bon sens à respecter pour préserver de bonnes relations avec vos voisins. 

Des chiens, des chats et pourquoi pas des poules ? Depuis quelques années, de plus en plus de particuliers se laissent tenter et n’hésitent plus à installer un poulailler dans leur jardin pour y accueillir poules pondeuses et autres couveuses. On en voit fleurir un peu partout, en ville comme à la campagne, et même parfois sur les balcons des grandes agglomérations. 

Le premier atout de la poule, c’est évidemment l’assurance d’avoir des œufs frais (et bio par-dessus le marché) toute l’année, sans avoir à faire de courses. Et il faut bien l’avouer, une omelette baveuse au petit-déjeuner, ça n’a pas de prix. En moyenne, deux poules produisent 500 œufs par an. Sachant que le prix d’une boîte de 6 œufs bio oscille entre 2 et 2,50€, c’est aussi la perspective de faire quelques économies et de pouvoir se lancer dans une mousse au chocolat à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. 

Des poules « vertes » 

Au-delà de cet aspect purement gastronomique et pratique, avoir des poules à la maison, c’est aussi l’occasion de prendre de bonnes habitudes écologiques. Elles permettent en effet de réduire de manière importante la production de déchets dans un foyer, parce qu’elles mangent absolument tout. Épluchures de légumes, restes de viande, de fromage ou de pain.…Une poule peut éliminer jusqu’à 150 kg de déchets organiques par an ! Pas mal quand on sait qu’en moyenne, un Français produit 354 kg d’ordures ménagères chaque année. 

Dans un jardin, les poules se nourrissent également des mauvaises herbes, des fruits pourris tombés au sol, d’insectes, de vers de terre…Une alimentation idéale pour entretenir votre extérieur et fertiliser les sols grâce à leurs fientes. Un bon moyen de réduire vos achats d’engrais : deux poules produisent environs 35 kilos de fumier par an.

Attention à l’hygiène 

Avec une telle production de déchets organiques, il est impératif de veiller à l’hygiène et à l’entretien du poulailler. Ainsi, il faudra compter au minimum 0,5 m² par poule pour l’abri « en dur » (là où elles dormiront) et 5 m² pour l’enclos dans son ensemble, même si l’idéal serait plutôt 10 à 20 m² par animal. Oui, la poule aime avoir de la place. 

Notez toutefois que si vous envisagez d’installer des poules sur votre balcon, le poulailler doit faire moins de 5m2, sans quoi vous devrez demander une autorisation préalable auprès de la mairie. Il faudra aussi compter sur la tolérance de vos voisins, qui peuvent saisir le tribunal pour trouble anormal du voisinage en cas de nuisances sonores ou olfactives…

Dans tous les cas, les heureux propriétaires de poules doivent ramasser les plus gros déchets animaliers au minimum une fois par semaine pour éviter la prolifération de bactéries. Pour limiter au maximum les nuisances pour vos voisins, n’hésitez pas à recouvrir le sol du poulailler de copeaux de bois que l’on trouve en jardinerie. Ils absorberont en partie les odeurs tout en permettant aux volatiles de gratter le sol allègrement comme ils l’apprécient. 

Autre détail d’importance : la poule est un animal social. Qui peut vite déprimer. Et quand une poule déprime, elle a tendance à moins pondre. Les spécialistes recommandent donc d’adopter au minimum deux gallinacés pour qu’ils puissent jouer ensemble. Bien sûr, à deux, les poules caquèteront plus et n’hésiteront pas à pousser la chansonnette de temps en temps, parfois même aux aurores…Vous voila prévenu !

Septembre 2021