Depuis 2020, on assiste au retour en grâce des maisons secondaires, tandis que le tourisme international peine à se redresser. Mais posséder deux biens immobiliers n’est pas sans conséquences sur le portefeuille : il existe des coûts cachés. 

Une fiscalité à géométrie variable

Premier coût anticipable (et non des moindres) pour une résidence secondaire : la taxe foncière. Elle est calculée à partir de la valeur locative cadastrale du bien, soit le montant du loyer annuel que pourrait percevoir le propriétaire d’une maison neuve en cas de location. Plus vous êtes dans un endroit prisé des vacanciers, plus elle sera importante. Les taux de la taxe foncière peuvent varier du simple au double. En 2018, elle était de 867€ en Haute-Corse et de 1587€ dans le Var. 

Autre information importante, la suppression progressive de la taxe d’habitation ne s’applique pas aux résidences secondaires. Il faudra donc continuer à vous en acquitter tous les ans. Et l’addition peut se révéler salée, car nombre de communes littorales et touristiques appliquent une majoration aux résidences secondaires.

Seule bonne nouvelle côté fiscal : les taxes sur les logements vacants et la redevance télé ne s’appliquent pas aux résidences secondaires, même si elles ne sont occupées qu’une partie de l’année.

Des charges courantes incompressibles

Ensuite, il faut évaluer les charges que représente la résidence secondaire à l’année. Bien sûr, il faut compter un abonnement annuel pour l’électricité, l’assainissement et Internet. Et rares sont ceux qui vivent comme Robinson Crusoé pendant leurs vacances. En montagne, notamment en hiver et dans un chalet ancien, il faudra parfois chauffer le logement plusieurs jours à l’avance pour le rendre habitable. Les façades des maisons en bord de mer devront recevoir une attention particulière dans la mesure où la salinité de l’air attaque toutes les surfaces. 

Il faut également prévoir une assurance habitation, souvent un peu plus chère que pour une résidence principale : les assureurs estiment en effet que les résidences secondaires sont plus susceptibles d’être cambriolées. 

Les frais d’entretien : gare au gouffre financier 

Bien qu’une résidence secondaire ne soit occupée que quelques semaines ou quelques mois par an, elle subit les affres des intempéries tout au long de l’année. Surtout que les maisons de vacances sont souvent moins aérées et plus humides qu’une résidence principale. Il faut donc faire vérifier les diverses installations de la maison à échéances régulières et effectuer des travaux de rénovation fréquemment : toit, plomberie, compteurs électriques, portail, ramonage de la cheminée…L’addition peut très vite grimper. Mais plus on attend, plus la facture sera importante. 

Dernier poste de dépenses à prévoir : le jardin. C’est peut-être ce qui vous coûtera le plus cher dans votre maison secondaire. En effet, il faut faire élaguer les arbres par des professionnels, tondre la pelouse pour éviter qu’elle soit infestée de mauvaises herbes et de parasites, et enfin entretenir l’éventuelle piscine (système de protection, renouvellement de l’eau, nettoyage…).