La crise économique et sanitaire sans précédent que traverse le monde impacte tous les secteurs, et le marché de l’immobilier n’y fait pas exception. Petit tour d’horizon.
Flambée des prix des maisons
Personne ne l’ignore, le confinement a été très difficile à vivre pour de nombreux ménages, notamment pour les familles vivant en ville. Conséquence : après le déconfinement, les Français se sont rués sur les maisons, de préférence avec jardin. La demande est donc restée vigoureuse en 2020, malgré un contexte sanitaire sans précédent : le nombre de transactions n’a reculé que de ‐6,5% sur les maisons, contre ‐22,3% pour les appartements. La tension entre l’offre et la demande s’est traduite par une progression des prix, plus forte pour les maisons (+4,1%) que pour les appartements (+1,2%).
Et cette tendance se poursuit en 2021 : selon le bilan du premier semestre 2021 de Century 21, les ventes de maisons ont bondi de 18,2% au niveau national par rapport au premier trimestre 2020, contre 12,6% pour les appartements. Parallèlement, les prix ont progressé de 3,8% pour les appartements (3 703€ / m²) et de 4,6% pour les maisons (2 240 € / m²), signant ainsi de nouveaux records.
Accalmie sur le marché parisien
Qui l’aurait prédit ? Paris a fait l’objet d’une forte baisse des ventes en 2020. Résultat, depuis le 1er trimestre 2021, un réajustement s’opère : les prix ont enfin arrêté de monter ! Ils enregistrent même une légère baisse de -3,1% entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021, pour s’établir à 10 292€ en moyenne.
Une baisse symbolique, mais tout de même une première depuis cinq ans. Les professionnels de l’immobilier restent prudents : ils voient dans ce phénomène un effet correctif et la fin des excès d’un marché parfois irrationnel où les biens se vendaient littéralement en un claquement de doigts. Surtout que cette baisse des prix a déjà redynamisé le marché parisien : au premier trimestre, le nombre de ventes a progressé de 6% par rapport à 2020.
Autre phénomène intéressant : l’acquisition au titre de l’investissement locatif bat tous les records dans la capitale. Elle représente désormais 35,5% des transactions, soit un bond de 14,1% en un an.
La province toujours plus demandée
Si les choses se calment en région francilienne, certaines régions du pays sont de plus en plus prisées, ce qui entraîne une hausse significative des prix en un an. Les marchés des maisons en Bretagne, dans le Centre-Val de Loire ou encore dans les Hauts-de-France ont ainsi vu leurs ventes progresser de plus de 37% ! En termes de prix, la Bourgogne- Franche-Comté, la Bretagne, les Hauts-de-France et la Normandie connaissent des évolutions largement supérieures à la moyenne nationale.
Embellie du côté des résidences secondaires
Les Français rêvent de nature et de grands espaces, dans une période où les voyages à l’international sont prohibés. Cela se traduit très concrètement par une hausse des achats de résidences secondaires après une décennie de stagnation. A titre d’exemple, la part des résidences secondaires représente désormais environ 6% des transactions réalisées Century 21.