Souscrire un prêt immobilier peut se révéler difficile lorsqu’on est senior, à moins de disposer de capacités de remboursement importantes et rapides. Voici quelques conseils pour y parvenir.
Vous rêvez de déménager vers des lieux ensoleillés à l’âge de la retraite ? Vous prévoyez d’investir dans une maison secondaire pour accueillir vos petits-enfants pendant les vacances ? Ou alors vous envisagez d’acheter un logement plus adapté pour anticiper une mobilité réduite ? Sachez qu’en théorie, il n’existe aucune limite d’âge pour souscrire un prêt immobilier. Mais dans les faits, 75 ans est considéré comme l’âge limite de fin de prêt par de nombreux établissements bancaires….ce qui signifie qu’un prêt immobilier sur 20 ans pourra plus difficilement être souscrit après 55 ans.
Les raisons ? La crainte que les 55 ans et plus voient leurs revenus baisser lors du départ à la retraite, voire même décèdent avant d’avoir fini de rembourser. D’ailleurs, les seniors empruntent moins que les autres générations : seul un ménage emprunteur sur dix a plus de 50 ans. Un chiffre à relativiser quand on sait les ménages les plus âgés sont souvent déjà propriétaires de leur logement. Ceux qui ne le sont pas encore pourront souscrire un emprunt bancaire après 55 ans, mais seulement à condition de respecter certains critères.
Le choix d’un prêt de courte durée
Première solution : visez un prêt de courte durée. Selon l’Observatoire Crédit Logement, CSA, les 55-65 ans souscrivent dans 29% des cas un prêt sur dix ans ou moins, et dans 42% des cas un emprunt sur dix à quinze ans. Pour les 65 ans et plus, 49,6% des prêts bancaires accordés seront remboursés en dix ans ou moins et 36,6% en moins de quinze ans. Évidemment, pour se permettre de telles capacités de remboursement, il faut disposer de revenus conséquents ou d’un apport personnel important (au moins 10% du coût d’achat total). Idéalement, il faudra compter sur la revente initiale d’un bien pour alimenter vos fonds et éviter d’avoir contracté d’autres prêts pour rassurer la banque.
Seconde possibilité : la mise en place d’un prêt palier. Ce système encore assez peu utilisé en France consiste à abaisser l’échéance du crédit au moment du passage à la retraite pour adapter les mensualités aux nouveaux revenus. Les échéances baissent ainsi en moyenne de 30%. Les premières années de remboursement seront donc nécessairement les plus coûteuses.
Garantir votre emprunt
Quoi qu’il en soit, avec l’âge, votre assurance de prêt sera plus coûteuse. En effet, statistiquement les chances de décès prématurés ou de maladies chroniques sont plus importantes. Les banques n’hésiteront donc pas à vous demander vos antécédents médicaux, à vous soumettre à des examens et à appliquer des surprimes à l’assurance de prêt. Celles-ci peuvent être parfois si importantes qu’elles dépassent le seuil maximal de taux d’endettement de 33%, ce qui signifie que la banque peut refuser d’accorder l’emprunt.
Si vous essuyez un refus d’assurance de votre prêt, proposez à la banque une autre solution pour garantir l’emprunt. Par exemple, en faisant appel au cautionnement d’une personne solvable ou en souscrivant un contrat d’assurance-vie. Si vous possédez déjà un bien immobilier, vous pouvez aussi l’utiliser en tant que garantie du crédit de votre nouvelle acquisition. Vous pourrez ainsi prouver à la banque que ses risques sont finalement limités.